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August 5, 2008
Pour publication immédiate

Annonce des récipiendaires de l’Ordre de l’Île-du-Prince-Édouard

Bureau du lieutenant-gouverneur

La chancelière de l’Ordre, l’honorable Barbara A. Hagerman, lieutenante-gouverneure, et monsieur Maitland MacIsaac, président du Conseil consultatif de l’Ordre de l’Île-du-Prince-Édouard, ont annoncé aujourd’hui le nom des récipiendaires de l’Ordre de l’Île-du-Prince-Édouard.

Les trois Insulaires qui recevront cet honneur sont :
- Chef Darlene Bernard, Lennox Island
- Monsieur Garnet Buell de Murray River et
- Madame Nancy Hamill de Mill River East

Ces trois individus ont été choisis parmi un total de 27 Insulaires mis en candidature pour recevoir la distinction cette année.
L’honneur a été décerné pour la première fois en 1996 à six individus; depuis, trois Insulaires sont honorés chaque année. Les récipiendaires de l’Ordre en 2007 étaient monsieur William MacLean de Wilmot, monsieur Ray Murphy de Stratford et madame Helen Robbins de Montague.
Cette distinction permet de rendre hommage aux personnes qui ont démontré de l’excellence ou manifesté un leadership exceptionnel dans leur communauté, profession ou métier. Décernée annuellement à la suite d’un processus public de mise en candidature, il s’agit de la plus haute distinction attribuée à un citoyen de la province. Pas plus de trois récipiendaires sont choisis chaque année par un conseil consultatif indépendant composé de neuf personnes. L’insigne de l’Ordre sera présenté par Son Honneur, la lieutenante-gouverneure, à une cérémonie spéciale d’investiture le 23 septembre à la Maison du gouvernement à Charlottetown.

FICHE D'INFORMATIONS

Récipiendaires de l’Ordre de l’Île-du-Prince-Édouard

Chef Darlene Bernard:

L’histoire du peuple Mi’ kmaq à l’Île-du-Prince-Édouard et dans les provinces de l’Atlantique est longue et fière. La Première nation de l’Île Lennox s’est distinguée de plusieurs manières, notamment par la reconnaissance de son grand ascendant, lequel s’est manifesté par son engagement à maintenir les coutures et l’héritage Mi’ kmaq tout en poussant au même moment vers des environnements sociaux et économiques de plus en plus exigeants.

La Chef Darlene Bernard est la dirigeante dynamique et consciencieuse de la Première nation de Lennox Island. Son énergie et sa détermination très remarquées s’appuient sur des bases solides de vertus ancestrales, bien appuyées par le soutien communautaire. En tant que Chef de bande depuis 2001, réélue en 2007 – signe que ses projets reflètent les aspirations de la communauté – les initiatives de Bernard portent sur tous les aspects de la vie de la Première nation, et une attention toute particulière est placée sur l’amélioration des communications entre les niveaux de gouvernement (bande, province et fédéral), ce qui assure plus de financement pour les projets visant à améliorer Lennox Island et, par extension, l’Île-du-Prince-Édouard.

Bernard s’est occupé de plusieurs autres affaires comme chef de bande, parmi celles-ci, des besoins fondamentaux tels que l’eau potable sécuritaire sur Lennox Island, et l’augmentation de l’offre de logements. Un de ses centres d’intérêt, sur lequel elle travaillait avant de devenir chef, c’est de s’assurer que les enfants, les jeunes et les adultes de la Première nation ont accès à de meilleures possibilités d’éducation pour qu’ils puissent travailler et faire face à la concurrence sur le marché international. S’exprimant à un atelier récent sur la main d’œuvre, Bernard a déclaré : « Au fur et à mesure que nos communautés continuent de grandir, nous devons continuer à travailler avec nos partenaires afin de nous assurer que les compétences sont développées et les occasions recherchées dans le but de permettre aux membres de nos communautés de réussir. » On peut voir une illustration de ses efforts visant à élargir les possibilités d’avancement économique dans l’acquisition des droits de pêche au homard pour les pêcheurs de Lennox Island.

En ce qui concerne les affaires sociales, l’an dernier, Bernard et le conseil de bande ont mis en place un refuge pour femmes battues, le premier sur une réserve dans notre province. C’est un sanctuaire contre la violence, avec des composantes touchant l’emploi, le rôle parental et la santé. Cette année, lorsque le Mi’ kmaq Confederacy a instauré le programme PRIDE (Prévention, Respect, Intervention, Développement et Éducation), Bernard a jugé que le programme était un succès, car « il renforce le mode traditionnel de prestation de soins, de partage et de coopération afin d’assurer le bien-
être de nos enfants et de leurs familles. 

Avec des gestes de cette nature, et compte tenu de son profil et de son importance reconnue comme figure régionale et nationale, Bernard est un modèle de comportement pour les femmes de Lennox Island, et des Maritimes.

Soutenue par sa famille, Bernard s’élève au-dessus des questions de santé personnelle pour gérer des affaires aux niveaux local, provincial et fédéral. Lorsqu’on se rappelle que l’Ordre de l’Î.-P.-É. « reconnaît l’expérience et les contributions individuelles à la vie sociale, culturelle et économique de l’Î.-P.-É. et de ses résidents, on peut alors inscrire les efforts de Bernard dans un plus large contexte. Elle a commencé à Lennox Island, mais sa vie, la force derrière elle, et l’exemple qu’elle donne, dépasse les côtes de l’Île-du-Prince-Édouard. Ses actions contribuent au renouvellement de nos idées sur le sens de l’éducation, sur la façon de nous gouverner, sur ce qui est juste au plan social et sur la contribution régulière de la Première nation à la culture du Canada.

Monsieur Garnet Buell:

La vie de Garnet Buell illustre de quelle façon nous pouvons contribuer à l’amélioration de notre société lorsque nous nous rappelons de placer le bien public avant le nôtre.

À titre de musicien, Garnet Buell a des disciples dévoués, formés au cours de décennies de jeu dans les petites communautés de l’Île-du-Prince-Édouard, les apparitions à la télévision avec Community Showcase, et les concerts dans des endroits aussi prestigieux que Nashville, au Tennessee. Son travail dans les festivals et les activités de souscriptions s’est enrichi de plusieurs enregistrements sur CD, lesquels sont très bien accueillis par les admirateurs de l’Amérique du Nord.

Depuis un certain temps, Garnet Buell a mis son amour de la musique au service de la population en aidant l’hôpital Queen Elizabeth dans ses campagnes visant à acheter du nouvel équipement médical. Depuis 2001, en raison d’efforts qui ont galvanisé d’autres esprits aux vues similaires, lui et le Murray River Ceilidh Committee ont ramassé près de 135 000 $  pour le plus grand hôpital de la province. Cet engagement continu exige plus que l’habileté de jouer de la guitare, du violon et de la mandoline, ce pourquoi il reçoit de nombreuses acclamations. En effet, il faut avoir l’énergie et la motivation d’unir musiciens et autres dans une cause commune pour organiser des événements qui encourageront les Insulaires à ouvrir leurs goussets, et il faut également la détermination d’atteindre un objectif qui rapporte à tous. Par dessus tout, cette activité exige une générosité d’esprit sans faille ni réserve.

La même passion et le même sens civique qu’il a démontrés dans son travail pour l’hôpital Queen Elizabeth se retrouvent dans son travail visant à aider Murray River à se développer et à attirer plus de visiteurs et de commerces. En plus de travailler à la restauration du Grist Mill, il a joué un rôle dans la rénovation du Murray River Hall. Ses racines sont profondes, et il n’a jamais oublié la signification de la fierté de sa ville.

La plupart de ses activités de financement ont été réalisées gratuitement, qu’il s’agisse d’un hôpital, d’une communauté ou d’une personne dans le besoin. Son travail généreux et infatigable pour des organismes variés au cours de longues années a été reconnu en 2007 lorsqu’on lui a remis le Prix de reconnaissance des bénévoles de l’Île-du-Prince-Édouard.

Comme si ces réalisations n’étaient pas suffisantes, Garnet Buell a transformé sa propriété familiale de 100 acres, à Abney, en un habitat faunique. Sa gestion intense – par exemple, la plantation d’arbres et l’installation de lacs – montre son respect de la nature et représente la poursuite de son amour de tout temps à l’endroit des animaux. Ces efforts ont mené à la création d’un sanctuaire pour les reptiles, les amphibiens, les oiseaux, les perdrix et les oies, ce qui lui a valu louanges et récompenses de Ducks Unlimited et du Island Nature Trust.

Plusieurs ont été inspirés par ses qualités de musicien, son énergie débordante et son sens du rôle des personnes dans la société. La contribution de Garnet Buell à la vie culturelle, sociale et économique fait de lui un récipiendaire valable de l’Ordre de l’Île-du-Prince-Édouard.

Madame Nancy Ann Hamill:

Courage, résistance, endurance. L’optimisme qui émane d’une évaluation réaliste des forces et des capacités d’une personne à affronter des défis importants à l’horizon.

Ces mots et locutions commencent à peine à nous faire comprendre Nancy Hamill, d’Alberton. Cette avocate de la santé, enseignante et activiste en matière d’éducation mène une vie en coup de vent; elle se dévoue à des causes locales, outre-mer ou sans frontière. Elle est devenue un modèle de comportement pour les élèves, les personnes atteintes de cancer, les collègues dans l’enseignement, et les citoyens orientés vers la communauté.

Il aurait pu en être autrement. La vie aurait pu suivre un autre chemin quand, en 1995, on a diagnostiqué un lymphome non hodgkinien chez Nancy Hamill, à l’âge de 27 ans. L’année suivante, elle subissait une transplantation de moelle osseuse, ainsi qu’une chirurgie pulmonaire. Elle a gardé le moral. Elle a dit à son médecin qu’elle était sûre à cent pour cent de s’en sortir. En dépit d’autres opérations pour diverses affections, elle s’en est tirée débordante d’énergie face à cette dure épreuve qui aurait laissé la plupart en quête d’une vie tranquille – merci en partie pour les traitements reçus, sa propre force naturelle et le désir de voir grandir sa petite fille. Sa famille l’a appuyée – son époux, ses parents et beaux-parents – et son frère Michel qui lui a donné la moelle osseuse.

Une fois rétablie, Nancy Hamill a orienté son énergie vers des activités de bienfaisance. Elle s’est jointe à la Société canadienne du cancer dont elle est devenue membre du conseil éventuellement. Elle a apporté le Relais pour la vie à Prince-Ouest, lequel, depuis ses débuts, a été une réussite de financement pour la recherche sur le cancer. Consciente d’avoir effleuré la mort, et de s’être sentie isolée au moment du diagnostique, Nancy Hamill s’est intéressée à Cancer Connexion, un système de soutien qui permet aux personnes atteintes de cancer de parler à quelqu’un qui a fait l’expérience de cette maladie. Tous pouvaient se trouver réconfortés de parler à une personne si déterminée tant pour s’en être sortie elle-même que pour avoir transformé un mauvais moment en rayon de lumière pour les autres.

En 2005, la Société canadienne du cancer a remis à Nancy Hamill la médaille du courage pour avoir fait preuve d’une nature extraordinaire dans son combat contre le cancer, et pour sa collecte de fonds infatigable et les autres activités de sensibilisation aux questions entourant le cancer. Dans son histoire, cette médaille n’a été remise qu’à un seul autre Insulaire, ce qui indique les qualités très spéciales dont le récipiendaire doit faire preuve. Les acclamations nationales se sont poursuivies quand la revue Flare Magazine l’a nommée bénévole de l’année en 2007, reconnaissant ce que plusieurs à Prince-Ouest, et dans le reste de l’Île, savaient déjà – à savoir que les efforts de Hamill, au plan personnel, en groupe, dans la communauté et le comté, ont porté fruit dans la bataille de tous les moments avec le cancer.

Dans la vie, Nancy Hamill est enseignante suppléante. Elle inspire régulièrement les élèves grâce à ses conversations et allocutions. Son travail auprès d’Habitat pour l’humanité lui permet de sortir des murs de la classe pour se rendre en Afrique, où elle retournera en 2008 comme chef d’équipe. Elle a également entrepris une campagne contre la pauvreté qui permet aux écoles canadiennes d’adopter des écoles africaines pour un an, en procurant des fournitures essentielles à des élèves qui ne pourraient pas s’en procurer autrement.

On ne peut pas évoquer le service public rendu par Nancy Hamill à l’Île en quelques mots, mais on le reconnaît par son inclusion dans l’Ordre de l’Île-du-Prince-Édouard.
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Contact pour les médias: Cindy Cheverie
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