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September 11, 2006
Pour publication immédiate

Quinze propriétés de Victoria sont désignées « lieux patrimoniaux »

Affaires communautaires et culturelles

Le ministre des Affaires communautaires et culturelles, Elmer MacFadyen, attribuait aujourd’hui officiellement le titre de « lieu patrimonial » à quinze emplacements de Victoria, conférant à la petite collectivité le titre officieux de village patrimonial de l’Île-du-Prince-Édouard. En effet, à l’exception de la ville de Charlottetown, le village de Victoria dispose maintenant du plus grand nombre d’emplacements inscrits au répertoire des lieux patrimoniaux de la province.
« La cérémonie d’aujourd’hui est particulièrement importante parce qu’elle souligne pour la première fois non plus l’effort d’un particulier, mais l’engagement de toute une collectivité envers la conservation du patrimoine », a déclaré le ministre.
Les inscriptions au répertoire des lieux patrimoniaux annoncées aujourd’hui sont le fruit d’un projet pilote mené sous le régime de la Heritage Places Protection Act (Loi sur la protection des lieux patrimoniaux de l’Î.-P.-É.), par l’entremise d’un partenariat entre le Musée et la Fondation du patrimoine de l’Î.-P.-É. et l’Initiative des endroits historiques du gouvernement du Canada. Les recherchistes ont étudié le patrimoine abondant de la communauté de Victoria et ont recommandé la nomination de 42 emplacements à titre de lieux patrimoniaux dans Victoria.
Les demandes d’inscription au répertoire des lieux patrimoniaux sont évaluées par le Conseil consultatif sur les lieux patrimoniaux, un comité établi par le ministre. En se fondant sur des critères tel que l’ancienneté, l’architecture et les liens d’importance historique, les membres du comité suggèrent leurs recommandations au ministre en ce qui a trait au niveau de reconnaissance à accorder.
Le Conseil a ainsi recommandé la désignation de 15 propriétés de Victoria et continuera d’étudier les autres propriétés mises en candidature. En outre, en 2004 on avait désigné ainsi une autre propriété de Victoria, The Seagull, sur la rue Water.
Le ministre MacFadyen a chaudement félicité le conseil d’administration du village ainsi que les résidents de Victoria pour leur apport qui a contribué au succès du projet. « Ce projet pilote est une réussite. Nous travaillerons de concert avec d’autres collectivités de la province en nous servant des leçons que nous avons tirées à Victoria », a-t-il déclaré.
Le ministre a également souligné l’importance du tourisme culturel qui est le segment du marché qui connaît la croissance la plus rapide à l’heure actuelle. « Dans ce domaine, le village de Victoria est un chef de file dans la province. Offrant comme attraits le théâtre, la restauration, l’hébergement et un emplacement en bordure de mer, il y a longtemps que Victoria attire naturellement non seulement les visiteurs, mais également les Insulaires. »
On peut soumettre pour considération auprès du Répertoire des lieux patrimoniaux la candidature de n’importe quel emplacement ou bâtiment de l’Île-du-Prince-Édouard jugé significatif du point de vue historique ou culturel. Les lieux patrimoniaux ainsi désignés font partie d’une liste publiée dans le Répertoire canadien des lieux patrimoniaux, à l’adresse www.historicplaces.ca.

DOCUMENT D'INFORMATION
L’objectif du Programme de reconnaissance du patrimoine est de reconnaître officiellement des lieux de grande importance en raison de leur architecture, de leur ancienneté ou de leur lien avec des gens ou des événements d’importance historique. Le programme accorde ainsi la reconnaissance publique, procure un moyen d’identifier l’emplacement à titre de lieu patrimonial et reconnaît et encourage la gérance publique du patrimoine architectural de la province. Chaque inscription au répertoire comprend la remise d’un certificat au propriétaire du lieu.

Les 15 demeures ci-dessous, situées à Victoria-by-the-Sea, ont été inscrites au répertoire, en vertu de la Loi sur la protection des lieux patrimoniaux.

Le Victoria Village Inn a été érigé vers les années 1870 à titre de demeure privée, possiblement pour un dénommé Thomas Trowsdale qui y exploita pendant quelque temps un atelier de fabrication de voitures. Par la suite, le capitaine Allan MacLean et sa famille l’occupèrent pendant un nombre d’années. Le bâtiment a retenu un nombre de ses éléments d’origine, de style victorien, dont la conception vernaculaire en forme de « L », son ornementation comprenant des éléments décoratifs tels des moulures et de la dentelle de bois, ainsi que des fenêtres cintrées et à arc brisé. La demeure a été convertie dans les années 1970 en une auberge, exploitée depuis une trentaine d’années. L’intérêt de cette propriété est important dans le village de Victoria, car elle est sise au cœur du village, près du centre communautaire et du théâtre de l’endroit.

Le bâtiment du 2, rue Howard, a été construit dans les années 1870 pour le capitaine William Furlong et sa famille. La demeure est de style avec toit à deux versants. Le deuxième occupant de la résidence a été l’inspecteur d’école Alexander Campbell. Au début du 20e siècle, la demeure était la propriété de William Collett et de sa famille. Celui-ci y exploitait une forge. Dans les années 1970 et 1980, la propriété a hébergé pendant un certain nombre d’années un atelier de réparation d’horloges antiques.
L’immeuble du 6, rue Howard, a été construit en 1925 afin d’abriter la banque de Nouvelle-Écosse. La banque était située au rez-de-chaussée tandis qu’à l’étage se trouvait un logement. L’architecture de l’immeuble montre des influences du style carré monumental dont les caractéristiques sont restées intactes. La banque y a été exploitée entre 1925 et 1957 où elle a fermé à cause d’un incendie qui a endommagé l’intérieur. À l’époque, avec le développement de la Transcanadienne, on fit pression pour que la municipalité de Crapaud devienne le centre d’affaires de la région. La banque cessa donc d’être exploitée à Victoria. L’importance historique de cet immeuble tient à son intégrité, à la qualité de sa conception et de ses éléments d’architecture, à son excellent état de conservation et à son lien avec l’histoire économique du village.

La propriété du 26, rue Howard, a été construite entre les années 1860 à 1870. L’intérêt architectural de cette résidence est son pignon central qui traverse le toit de part et d’autre. Bien qu’on y ait retiré depuis longtemps la cuisine d’été à l’arrière, cette résidence a conservé nombre de ses éléments architecturaux d’origine, dont les fenêtres et la porte principale. La demeure a été occupée au cours des ans par des membres des familles Howatt, Leard et Clark, de même que par le révérend Joseph Joyce.

L’immeuble du 5, rue Main a été érigé dans les années 1880 pour William et Charlotte MacQuarrie. Après le décès de William, Charlotte épousa en 1898 Albert Clark, un marin. La maison demeura la propriété de la famille jusque dans les années 1970. Cette propriété servit par la suite d’atelier d’artisanat et a abrité un studio de soufflage de verre qui aurait apparemment été le premier du genre dans la province.

L’immeuble situé au 10, rue Main a été construit pour Neil Penpraise (1851-1938) qui y a exploité pendant de nombreuses années un magasin communautaire. Entre 1920 et 1960, la maison était occupée par Louisa Dougherty, la veuve du docteur William Dougherty. Elle y a élevé ses enfants. Cette demeure dont la majorité des éléments respectent l’architecture d’origine, est dans un excellent état.

Au 22, rue Main, on trouve un bâtiment avec pignon central qui date des années 1870. Bien que l’immeuble ait subi des changements structurels en vue d’abriter un comptoir de crème glacée, il a retenu nombre de ses éléments d’origine dont la porte principale, surmontée d’une imposte vitrée et de fenêtres latérales, et qui date probablement de l’époque de la construction.

L’immeuble de la Island Chocolates Company était à l’origine un magasin général. Construit en 1893, ce bâtiment est intimement relié à l’histoire du commerce du village. Le magasin a été exploité pendant de nombreuses années sous la bannière des Wright Bros. En plus d’être tenanciers de magasin, les frères Wright étaient aussi commerçants.

L’immeuble du 9, rue Russell a été construit vers 1890, possiblement par un constructeur de l’endroit, du nom de Charles Rogers. Ce bâtiment de style villa italienne est le seul de son genre à Victoria. L’intérêt historique de cette propriété tient à son architecture unique, à la présence de nombreux éléments d’origine dont le parement à clin de bois, le porche, les moulures, le chantournage et les corbeaux, de même qu’à l’excellent état de son extérieur.

Le Landmark Café, sis au 12, rue Main, a été érigé dans les années 1880 et a longtemps été le point central du village de Victoria, y ayant abrité un magasin général et une cordonnerie. L’immeuble a par la suite abrité de nombreux autres commerces et est resté un endroit populaire auprès des villageois qui avaient l’habitude de s’y rassembler. L’immeuble est de très bon concept et demeure en bon état.

La maison Boswell , sise au 98 de la rue Nelson, a été construite en 1890 selon le style Queen Anne et a fait l’objet de très peu de modifications. Elle est restée la propriété de la famille Boswell depuis le début et son histoire est intimement reliée à celle de la collectivité de Victoria.

Le Victoria Community Centre and Playhouse, anciennement appelé Victoria Hall, a été érigé en 1915 par un menuisier et constructeur de Kelly’s Cross du nom de Win Bradley. Au cours des ans, cet immeuble a rassemblé la communauté à maintes et maintes reprises à l’occasion d’événements sociaux ou autres et il se trouve bien en vue au centre du village. Il est situé à l’endroit même où il a été construit et a conservé ses éléments d’architecture d’origine. On a su respecter le style architectural d’origine au fil des transformations qu’on lui a fait subir. En 1982, Victoria Hall est devenu un théâtre, renommé Victoria Playhouse, exploité avec succès depuis ce temps. À ce titre, l’immeuble a attiré des visiteurs des quatre coins de la province et d’ailleurs.

La maison Eureka, située au 20, rue Water, était un hôtel, construit dans les années 1860 par James Johnston. Ce bâtiment figure parmi les plus anciens de Victoria. La maison Eureka a été érigée à dessein sur le front de mer et constitue un point central pour la communauté. On y a exploité le bureau de poste pendant un certain temps. La maison Eureka est depuis longtemps reliée au tourisme à Victoria. Devenue résidence privée, elle continue d’être exploitée à titre de petit hôtel. Bien qu’on l’ait rénové et qu’on y ait fait subir des transformation au fil des années, on peut encore discerner le style et la conception d’origine de l’hôtel.

L’hôtel Orient avait à l’origine le style vernaculaire des maisons de ferme construites en forme de « L ». Il a probablement été construit vers la fin des années 1880 ou le début des années 1890 par un menuisier du nom de Charles Rogers. Ce bâtiment a été longuement relié à l’industrie du tourisme à Victoria. M. et Mme Charles Rogers ont exploité l’hôtel Orient à partir de 1900. En 1930, les nouveaux propriétaires y ont rajouté un étage afin de pouvoir composer avec le nombre croissant de touristes. L’immeuble présente une architecture particulière et se trouve dans un très bon état.

L’église unie de Victoria a été érigée en 1877 par Lloyd French, un constructeur de l’endroit. Le bâtiment se trouve à son emplacement d’origine et a conservé de nombreuses caractéristique architecturales d’origine, dont les fenêtres cintrées et le parement à clin de bois. Construite à l’origine pour la congrégation méthodiste des wesleyens, l’église s’affilia en 1925 à l’église unie du Canada. L’église unie de Victoria est la plus ancienne église de Victoria.

Les membres du Conseil consultatif sur les lieux patrimoniaux sont : John Cousins, Carter Jeffery, Grace Blackett, Isabel Court et Edmund Gallant.
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Contact pour les médias: Charlotte Stewart
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